Thés BAMP !

jeudi 28 février 2013

Les gynécologues se bougent ?





Voici un communiqué de presse paru aujourd'hui. Il émane de l'ordre des médecins.
A apporter à vos médecins réticents...........
J'ai trouvé cette info, sur le forum Maia.

http://www.newspress.fr/Communique_FR_263292_228.aspx

J'ai fait une copie du texte, que vous pouvez trouver en cliquant sur le lien au-dessus aussi.

La PMA à l'étranger - Don d'ovocytes

La Direction générale de la santé a attiré l'attention sur l'augmentation du nombre de couples résidant en France qui se rendent à l'étranger en vue de bénéficier d'une assistance médicale à la procréation, avec don d'ovocytes.

Certes les législations des pays européens sont disparates, voire contradictoires.

Un travail de réflexion entre pays européens afin d'établir des règles communes sur les indications, l'utilisation et les bonnes pratiques liées à l'assistance médicale à la procréation et au don d'ovocytes a été initié par l'agence de biomédecine.

Le CNOM émet le voeu d'une solution européenne rapide.

Cependant, par le rappel à une disposition pénale (article 511-9 du code pénal) et susceptible d'évoluer rapidement, le CNOM ne peut accepter une stigmatisation des praticiens Il souhaite engager une réflexion sur l'éthique et la déontologie qui animent les médecins notamment gynécologues obstétriciens dans leur prise en charge des patients et des couples en souffrance d'infertilité et même plus largement en demande d'enfants.
Le CNOM en appelle aux autorités pour être entendu au moment où le débat sociétal sur la PMA et plus largement la famille ne manquera pas d'impacter l'exercice des médecins. Le CNOM souligne sa confiance en ces praticiens dans leur exercice quotidien sur ce sujet si difficile et si sensible qu'est le mal-être, la pathologie du couple et le devenir de l'enfant.
Le CNOM s'indigne sur la pratique de l'amalgame notamment médiatique de l'ensemble de la profession avec l'exercice délictueux de quelques-uns dans un réseau commercial, voire financier de marchandisation du corps humain, au mépris des règles déontologiques. Le CNOM indique que de tels faits, s'ils s'avèrent réels et prouvés, ne manqueraient pas d'être soumis aux instances disciplinaires pour peu que les autorités l'en informent, cas par cas.

lundi 18 février 2013

Mes ascendants et mes descendants


 























"Mes enfants"
"Mes bébés"
"Mes petits, mes tout petits, déjà grands"
"Mon fils, Ma fille"
"Mes bébés d'Amour".
"Ma Petite Souris, Mon Gros Chaton"
"Mes doux, Mes tendres"
"Mes amours"
"Mon Calme et Ma Tempête"
"Ma Pounette, Mon bigorneau"
"Mes beaux bébés d'amour"
"Mes trésors"
"Ma sensible, Mon rigolo"
"Mes enfants, nos enfants"


Tout ça je le dis, car je le pense naturellement, sans arrière-pensées.

Pourtant il y a des mots que je ne peux pas dire, que je ne peux pas penser, ou lorsqu'ils sont dit, se bloquent dans mon esprit.

Cela concerne surtout le rapport à mes ascendants et donc à mes descendants. Les ressemblances, les comparaisons, tout ce que les gens disent pour affilier un enfant à sa parenté.

Par exemple, quand je pense à mes enfants et à ma mère, à ma grand-mère ou à mon grand-père, il y a comme un hiatus qui se forme dans mon esprit, un saut, une évidence qui ne l'est pas, une juxtaposition impossible, un point douloureux. Un inconfort psychique passager qu'il ne faut pas laisser s'installer.

Mes enfants sont bien mes enfants, mais ma mère et mes grand-parents ne sont pas leur ascendants.
Socialement, affectivement, oui, mais génétiquement non.
Je ne peux pas faire semblant, mon esprit ne peut pas, il pense et il bloque l'information.

Il y a des choses ordinaires, que des parents ordinaires, disent et pensent sur leurs enfants issus de leur propres gamètes. "Oh t'as vu il fait comme tonton Raymond ! Regarde comme ta fille ressemble à Mamie Renée, là c'est flagrant elle se gratte la tête pareil. Ton fils est vraiment doué pour le piano, comme ta mère. Oh ce petit est magnifique, il a les yeux de son père, le nez de sa mère, les dents de son grand-père, les oreilles de sa grand-mère". Bon vous voyez le genre de choses que les gens pensent sur leur gosses. Mais ces choses là, coincent chez moi. Je n'y pense pas tout le temps,non plus, mais quand l'idée arrive à mon cerveau, l'inconfort se manifeste.

Je ne peux pas dire : "Tiens mon fils, il va être costaud comme mon grand-père, il a les mains aussi larges". Je ne peux pas dire ça, je le pense et aussitôt mon esprit dit : "Non ce n'est pas à TON grand-père que TON fils ressemble, ce n'est pas possible". 
Où quand son papa dit à notre fille : "Tu aura les même cheveux que maman quand tu sera grande, ma fille !". Ce n'est pas le mot maman qui coince, parce que je me pense comme leur maman, JE SUIS leur maman ; c'est : "les mêmes cheveux". J'aimerais bien que ma fille ait les mêmes cheveux que moi, ou pas d'ailleurs, mais je sais qu'elle ne peut pas AVOIR les mêmes que moi. Ce sont des détails, je sais, mais je ne peux pas faire semblant qu'ils passent sans rien faire dans mon cerveau. Ils laissent une trace, un inconfort, cela ne coule pas de source.............................

Je vois que lorsque je pense à leurs grands-parents et arrières-grands parents paternel, mes pensées sont fluides, sans bug, c'est évident, ce sont leur grands-parents et ce sont leur petits enfants..........

Je me dis que quelque part, il y a des générations d'hommes et de femmes qui ont existé, qui existent pour que nos deux enfants soient arrivés jusqu'à nous. Des hommes et des femmes que je ne connais pas, qui ne sont ni ma grand-mère, ni mon grand-père.

Mes enfants sont mes enfants, c'est évident, simple, logique. Mais ils sont mes enfants grâce aux gènes d'une autre femme et cela induit que parfois mon esprit "coince" sur certaines pensées, certains mots.

Sur les conseils de Carine, j'ai reçu il y a un mois, le livre pour enfants écrit par Serge Tisseron, qui parle des différentes techniques de procréation médicalement assistée, nous l'avons déjà regardé avec les bébés, mais ils avaient 5 mois. 
Nous avons reçu le livre de l'association Maia, qui ne parle que du don d'ovocyte.
Je trouve que le livre de Serge Tisseron est très complet, il parle des couples hétéro et homo, avec de jolis dessins pour les enfants.
Celui concernant le don d'ovocyte est très simple, court, direct.

Nous allons devoir parler de tout ça, tous les 4.  
Parler de vous deux, de nous deux et d'elle.........
Ainsi les hiatus retourneront s'occuper de leurs voyelles et laisseront tranquille la structure psychique de ma parenté  !!
















mercredi 13 février 2013

Des mots sur le don, l'anonymat, la bioéthique -Irène Théry


Oyé, oyé, oyé, oyé, les gens !!!

Élevons les débat, élargissons nos idées, enfin surtout les idées des autres ceux qui pensent petit, qui pensent étriqués, qui pensent conservatisme obsolète.

Lisez, faite lire, diffusez, parlez d'Irène Thèry, sociologue de son état, qui a écrit un livre, entre autre :
"Des humains comme les autres. Bioéthique, anonymat et genre du don". Éditions de l'école des hautes études en sciences sociales. 2010

Un livre F O R MI D A BL E.

Rien que les douze premières pages de l'introduction, j'avais envie de crier : "Vive Irène Théry", si je pouvais je vous mettrais ici les mots contenus dans cette introduction, c'est juste, c'est intéressant, c'est innovant, c'est intelligent. Lisez-le................

Elle parle d'un point de vu socio-historique, et socio-anthropologique de la question de la bioéthique, de la pma, du don de gamètes, de la parenté, de la filiation, des évolutions sociales, politiques, passées et celles qu'il faudrait mettre en place de façon nécessaires.
Son travail d'un point de vue historique est édifiant. Le don de sperme ayant été mis en place sur l'exemple du don de sang et cela a induit tout un tas de mauvaises choses pour les enfants : "Il y a quarante ans, au début de la cryoconservation du sperme - et pour des raisons que nous analyserons dans le prochain chapitre en les resituant dans leur contexte sociohistorique -, s'est répandue en France une confusion conceptuelle et morale majeure : assimiler ces deux sortes de don sous l'égide de la notion "don d'éléments du corps humain", assimilation que défend encore aujourd'hui l'Académie de médecine. Cependant, de nombreux médecins français ne suivent plus celle-ci sur ce terrain et insistent désormais sur la spécificité radicale du don en AMP. En effet, il est facile de voir que la conséquence immédiate de ce changement de perspective est l'attention accordée à l'enfant, autrement dit à celui qui fut par définition "le grand oublié" de la perspective médicale assimilant don de gamète et don du sang, et qui n'est pas moins oublié des analyses de sciences sociales centrées sur la seule relation donneurs/receveurs", page 46

Son étude comparative entre différents pays l'est tout autant, au détriment du modèle français. Laissant dans l'ombre, les donneurs, retirant aux enfants nés d'un don, la possibilité de savoir des choses sur le ou la donneuse. Elle place l'enfant au centre des nécessaires évolutions du législatif et donc des représentations sociales liées aux évolutions des techniques de procréation.

Elle propose plusieurs thèses très intéressantes, sur le don d'engendrement (qui englobe dons de sperme, d'ovocyte, d'embryons, gpa)
Passer du don (de sperme) "ni vu, ni connu" au don d'engendrement en "responsabilité".
De la  nécessité de penser le débat autour de trois acteurs essentiels :
- les parents-receveurs
- les donneurs d'engendrement
- les enfants nés du don.

Elle théorise très bien aussi la nécessité de sortir de l'anonymat, en expliquant ce qui a engendré la mise en place et surtout le maintien de cette idée : le don anonyme.
J'étais, bien avant d'avoir lu son livre, totalement pour que mes enfants puissent s'ils le désirent un jour, pouvoir savoir qui est la femme qui a donné un jour ses ovocytes qui nous ont permis de devenir leur parent et eux nos enfant !!!!!!!!!!!!

Elle préconise de sortir du principe de rivalité (parents-donneurs fantômes) pour un principe de complémentarité qui reconnait à tous et aux yeux de tous l'acte positif qu'est un don. Tout cela (et bien plus encore à découvrir dans ce livre) pour le bien et la reconnaissance des droits des enfants nés grâce à un don d'engendrement.

Son travail sur la parenté et la filiation est très intéressant.

Bref, je suis enchantée d'avoir trouvé ce livre (Ehh ! LARA, tu vois j'ai du temps maintenant pour lire des livres !!!), cela me nettoie le cerveau, les oreilles et les idées, suite à toutes les conneries que nous avons pu lire, entendre autour de la pma, du don. Et en plus ce n'est pas fini, car les prochaines discussions prévues en septembre sur la famille, la pma nous allons en manger à toutes les sauces !!! Alors s'il vous plait lisez ce livre, envoyez-le à vos représentants politiques à l'assemblée nationale, au sénat.

J'ai un autre livre dans la même veine, Bertrand PULMAN : "Mille et une façon de faire les enfants. La révolution des méthodes de procréation". Bon dès que je l'ai lu j'en parle.

Et puis n'oubliez pas de signer la pétition CONTRE la circulaire du ministère de la santé sur le don d'ovocyte à l'étranger. Et puis celle sur le projet de réforme du congé parental..........



lundi 11 février 2013

Notre allaitement


Notre allaitement a prit fin, il y a trois semaines maintenant !!!
Je  n'ai pas pu écrire ça avant, car j'avais quelques vagues à l'âme, suite à l'amorce de cette fin. 
Vagues à l'âme que je ne souhaitais pas alimenter en y consacrant des mots. 

Presque 7 mois d'allaitement avec mes deux petits.

Nous avions pourtant "mal" commencé, "obligés" que nous avons été par le personnel de l'hôpital de donner du lait industriel à nos petits en plus de mon lait.
Sans que je ne sache vraiment pourquoi aujourd'hui encore.

Car si je regarde l'exemple de NAT (qui n'a pas de blog, mais qui laissait souvent des messages ici et ailleurs et qui a mit au monde le 14 janvier deux petites filles). Deux petites filles d'un poids inférieur à celui de mes deux petits à moi, né(e)s tous les 4 en très bonne santé. Elles ont commencé leur allaitement avec le lait des seins de NAT exclusivement, car la maternité prône l'allaitement maternel !!! Comme quoi d'une maternité à une autre les préconisations sont bien différentes. Pour moi, qui était un peu à l'ouest, physiquement, au moment de la naissance et les jours qui ont suivi, je regretterais toujours ce début manqué.......

Alors voilà, mes vagues à l'âme de lait maternel, lait qui ne coulera plus, ne devait pas venir ternir tout le reste. La relation entre moi et mes enfants, ne se construit pas que sur cette seule alimentation lactée prise à mes seins, bien au contraire.
Mais voir se finir l'allaitement, c'est quand voir une page de ma maternité se tourner et se tourner définitivement, sachant que je ne peux pas avoir d'autres enfants.
Donc j'ai essayé de ne pas trop y penser.

Nous sommes passés du sein donné systématiquement avant chaque repas et aux moments nécessaires pour les bébés (se calmer, s'endormir) jusqu'à la mi-novembre ; aux seins donnés aux moments nécessaires (pour s'endormir, pour se calmer). Puis à partir du mois de décembre, nous avons gardé le sein donné seulement au réveil du matin et cela jusqu'à deux semaines avant la fin du mois de janvier.

Je me disais que c'était bien aussi que cet allaitement se termine en douceur au rythme de mes enfants. 
Rythmes différents.

Ma fille avait commencé à refuser de prendre le sein en journée. 
Au réveil oui, mais dans la journée cette grande-petite-bébé ne voulait plus prendre le sein.
Cela avait commencé vers la fin du mois de novembre, elle n'avait plus besoin du sein et du lait qui en coule, pour s'endormir au moment des siestes, pour se calmer, ni pour s'endormir le soir. 
Cette fin du sein en journée, a coïncidé avec ses nuits sans réveils............
Elle avait 4 mois et demi.

Mon fils qui faisait ses nuits depuis ses trois mois et demi, mais il continuait à réclamer le sein en journée, pour s'endormir aux moments des siestes, pour s'endormir le soir, pour se calmer. Puis, le sein de la journée a été remplacé par d'autres choses, plus de jeux, plus d'interactions entre nous, plus de découvertes à l'extérieur de notre cercle. Il dormait bien la nuit, mais il avait encore besoin des seins de sa mère pendant la journée. 

Décembre et janvier, ont donc été le temps du sein seulement le matin pour mes deux enfants.

Ma fille a mit un terme au sein du matin avant mon fils. Je continuais a leur donner au réveil, mais elle avait des trucs beaucoup plus intéressant à faire à ce moment là. Comme regarder par la fenêtre le vent qui fait bouger les branches des arbres, voir ce que faisait Moustit le chat, toucher son frère assis sur le genoux d'en face. Donc pendant une semaine mon fils prenait encore le sein, pendant que ma fille ne le prenait plus.
Puis j'ai sauté deux jours sans leur proposer, moment d'intensification de mes vagues à l'âme lactées........
Puis j'ai redonné deux jours ou trois matin de suite, proposant à ma fille qui refusait toujours et mon fils qui prenait de moins en moins longtemps.

Puis je me suis dit qu'il fallait stopper, que nous faisions tout un tas d'autres choses tout aussi maternantes, enrichissantes.

Trois semaines sont passées maintenant, mes petits ont commencé leur 7ème mois, il y a huit jours maintenant.
J'ai tenté de ne pas trop y penser. Mes petits sont passés à autre chose bien plus vite que moi.

J'aurais beaucoup aimé ne leur donner que mon lait, pendant ces 7 mois, c'était mon objectif.
Je suis totalement ravie, enchantée, d'avoir pu allaiter un peu, mes petits...........une belle chose.
Mais nous avons du partager avec le lait industriel, c'est un très grand regret que je ne veux pas trop alimenter non plus, car je vis de si belles choses avec mes petits. 
Le temps passe à une vitesse folle.
Des pages qui se tournent, d'autres qui s'ouvrent, la vie qui avance................























P.S. : Au début du mois de janvier, j'ai été un peu malade, d'une maladie qui nécessite de prendre le fameux médicament, prescrit à toutes les mamans angoissées qui pensent ne pas avoir assez de lait, mais qui n'est pas prévu pour ça à la base. Médicament, que je n'ai jamais voulu prendre. Bien là, c'était l'occasion de le prendre, pendant deux jours et j'ai constaté que mon lait, qui ne coulait plus sur le sein non tété, s'est remis à couler, pendant qu'un de mes enfants tétait l'autre sein. Donc.......... voilà, l'effet secondaire "d'écoulement de lait" j'ai pu le constater à mon niveau.

mercredi 6 février 2013

Des mots sur la pma


Hier midi, j'écoutais ma radio, entre deux changes de bébés, j'entends : "Pma, don d'ovocytes, circulaire ministérielle, gynécologues, menaces, amendes, sanctions, cliniques à l'étranger"......... 
Alors c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder mon vase pma.
J'ose espérer que les médecins pma vont se bouger pour ne pas laisser passer ça, pour dire haut et fort ce qu'est le quotidien de leur travail, des couples, des femmes qui souffrent, qui cherchent des solutions, qui sont confrontés à l'hypocrisie du système français. Qu'ils ne sont pas que des gens avides d'argent, mais bien aussi des soignants, des humains s'occupant d'autres humains, des médecins ayant des valeurs humanistes et de progrès......J'espère.
Depuis des semaines, entendre tout et n'importe quoi, au sujet de la pma et par la même occasion au sujet des personnes qui y ont recours et des enfants qui naissent de ces parcours pma. Depuis que le sujet est devenu "brulant" à cause du projet de réforme juridique concernant le mariage pour tous, je trouvais ça ridicule, terriblement rétrograde, dégradant, affligeant, navrant, énervant.
Que de désinformations, de mensonges, de raccourcis, d'amalgames, d'hypocrisie, de conservatisme obscure, de débats constructifs evités.

Il me font bouillir ces hétéro, qui veulent faire croire aux masses ignorantes que les enfants d'hétéro ne sont jamais "tarés", ni nuls en math, ni agressifs, ni violents, ni maltraités, ni violés, ni assassinés, par leur hétéros de parents. Que ces mêmes parents hétéro n'engedreraient que de bons petits enfants hétéros.........ils préférent fermer les yeux et espèrer que leur petits ne fassent pas trop de vagues.

Faisant passer ou essayant de faire passer les enfants d'homo et ceux issus des nouvelles techniques de procréation médicalement assistés pour des enfants tordus, malheureux, erzats d'enfant, qui deviendraient automatiquement des homo pervertissant le monde et/ou des étranges-étrangers-pmesque. Je n'ose même pas imaginer, les "pov'res petits" qui cumuleraient des  parents homo et une naissance grâce à la pma. Mince on me dis dans l'oreillette que ça existe déjà et qu'ils font des trucs très bien, comme aller à l'école et être bon en math !!!!

Ils ont la mémoire courte ces gens "ordinairement normaux hétéro", oubliant que la famille nucléaire, est un fait social (merci Durkheim) récent dans l'histoire de l'humanité. Ils oublient aussi les générations d'enfants nourris aux seins de nourrices qui n'étaient pas leur génitrice, bercés par des bras qui n'étaient ni ceux de leur papa, ni ceux de leur maman. Ma grand-mère maternelle a été élevée, pendant 7 ans, par sa grand-mère et sa grande-tante, pendant que ces parents travaillaient à Paris.

Oubliant que beaucoup de "pères sociaux" (mariés à la maman qui était aller voir ailleurs si la gamètes était meilleure) ont élevés des enfants qui n'étaient pas de leur gamètes, sans le savoir ou en faisant semblant de ne pas le savoir.

Oubliant tout ces enfants nés par "accidents", sans amour, par erreur, mis de côté par leur géniteurs. Ces enfants de divorcés qui étaient, il n'y a pas si longtemps, frappés d'infamie et de l'opprobre sociale.

Oubliant que la filiation, la construction de l'identité d'un enfant, l'amour que porte un enfant à son ou ses parents, se construit certes en référence à des codes sociaux, mais aussi à une alchimie psychique subtile mélange de personnalité, d'éducation, de traits psychiques, de contexte socio-affectif. Combien d'enfant d'hétéro détestent leur parent, combien d'enfant d'homo aiment leur parents et vice-versa ???? 
Il n'y a pas de règles dans ce domaine, et ce ne sont pas des conservatismes d'un autre âge qui pourront aller contre ça. La société évolue, les codes changent mais il y a encore des gens qui pensent que d'aimer un garçon quand on est un garçon est une menace (pour qui, pour quoi ?), qu'un bébé pma a moins de chance dans la vie qu'un bébé non-pma.

Alors oui, je suis fachée d'autant plus fachée que le camp politique qui devrait faire preuve d'intelligence, qui  pourrait élever le débat (car il est important qu'un débat intelligent ait lieu), d'ouvrir des perspectives novatrices et cohérentes avec l'évolution de la société, de la structure de la famille, des manières différentes d'avoir des enfants. 
Non rien de tout ça, au lieu d'être clair, ils jouent petit très petit, tentent de noyer le bébé avec l'eau du bain. Disant : "Non la gpa ne passera pas par nous", tout en voulant permettre aux enfants apatrides suite à une naissance à l'étranger dans le cadre d'une grossesse pour autrui, d'acquérir la nationalité française de leur père (ce que moi je trouve nécessaire). En disant : "la pma oui, mais pas pour les gens qui l'utiliseraient par pure convenance personnelle", donc pas pour les femmes homo. Qui rappelle à l'ordre les gynécologues français qui arrondiraient leur fin de mois avec les sous des cliniques étrangères (comme si ces fameuses cliniques avaient besoin de ça pour gagner leur vie !!!). J'ai rencontré 5 médecins PMA, dans ma vie, et 4 gynécologues qui connaissaient mon désir d'enfant et mon infertilité, aucun ne m'a donné une liste des cliniques pma à l'étranger avec telle ou telle clinique surlignée parce qu'elle serait mieux pour nous et pour lui. Par contre, nous avons été remboursés des soins pma reçu à l'étranger pour nos deux fiv-do, une loi européenne permettant ces remboursements.

Quid aussi, de la récente volonté d'égalité hommes-femmes ??? Les hommes pouvant conserver leurs gamètes dans les ceccos depuis tant d'années, les femmes non !! Les femmes pouvant bénéficier de la pma, via les fiv ou les inséminations, les hommes ne pouvant pas bénéficier de la gpa !! Sociétés machiste, société moderne ?

Donc soient ils ferment tout, rétrogradant la France au rang des pays ploucs, soient ils ouvrent tout et en premier lieux les esprits.....................

On est loin, très loin de ces pourtant si jolis mots : "LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ" et c'est vraiment dommage.
























Hier soir, dans ma colère-fatigue-je suis malade-ma fille a dormi avec nous la fin de nuit, j'ai effacé mon précédent message qui parlait puériculture. Si j'ai le courage je retaperais tout.