Thés BAMP !

jeudi 29 novembre 2012

Vivre en tribu


Bon les mathématiques et moi, cela n'a jamais été le grand amour, j'aurai bien aimé, mais eux non pas acceptés.
 
Dans les configuration "classique" une grossesse= un bébé =quatre bras (si nous ne sommes pas dans la configuration d'un seul parent vivant avec le bébé), pour s'occuper du bébé.
Dans la configuration "jumeaux et plus (je n'ose même pas imaginer à partir de 3 bébés pourtant il y en a qui le vivent)", donc pour nous cela a donné, une grossesse= deux bébés = quatre bras (soit deux paires, vous suivez parce que des fois je dis "bras" et des fois je dis "paires de bras", alors même moi, je m'embrouille) pour s'occuper des bébés. Enfin au tout début, il y avait aussi les bras des sages-femmes de l'hopital, puis ceux de ma copine Véro la première semaine après notre sortie.

L'équation un bébé= deux paires de bras, n'augmente pas avec l'augmentation du nombre de bébé (2bébés=4quatres paires de bras maternant ???).
J'ai du vraiment louper un truc en cour de math.

Je reprends :

Un bébé = deux paires de bras maternants (qui peuvent être ceux de la mère, du père, ou tout autre personne maternante).
Deux bébés = deux paires de bras maternants (si comme beaucoup de monde vous vivez en couple restreint au papa et à la maman). 
Mince cela n'augmente toujours pas ! Y un truc qui cloche.

Deux bébés et un papa qui travaille = une seule paire de bras maternants. 
Alors là c'est carrément le bazar dans mes calculs, parce que deux bébés et une seule paire de bras maternants, il faut sacrément avoir le sens du jonglage pour tenir le challenge. 
Mais j'aime les challenges surtout de cette nature !! J'aime bien aussi le jonglage. 
Le but étant que les petits soient le mieux possible. 
Alors tu développes des compétences ignorées jusqu'à lors avec d'autres parties de ton corps. Comme tenir un biberon entre ton menton et ton cou alors qu'il est dans la bouche du bébé1, pendant que tu redresse bébé2 avec tes mains libre, ou tu utilise tes pieds pour balancer le transat de bébé2, pendant que tu porte bébé1. Tu ouvres une bouteille d'eau de source pour faire le biberon, parce que tu n'as pas pensé à l'ouvrir avant que les bébés aient faim (ensuite tu l'ouvrira avant), en bloquant la bouteille entre tes jambes et en utilisant ta main gauche, parce que de la droite tu tiens fermement un bébé hurlant de faim.

Alors quand les grands-parents sont venus passer du temps à la maison pour la première fois, c'était au mois d'aout (cela me parait tellement loin). D'un coup, vous vous trouvez avec deux bras ballants (quatre si on compte ceux du papa), car vous venez de poser le premier bébé dans les bras de son papi et le deuxième bébé dans les bras de sa mamie. Cela m'a fait tout drôle sur le moment de retrouver mes bras pour faire autre chose que de porter, câliner, endormir, alimenter, promener mes bébés.

Pendant les dernières vacances scolaires, mes deux soeurs, et mes trois "petits neveux" sont venus en vacances à la maison.
Ma grande Mathilde de 12 ans, Mon Arthur de 9 ans et Mon petit Ronan de 5 ans.
Je me disais : "toutes ces paires de bras, cela va me soulager un peu, je vais pouvoir faire des trucs super intéressants comme passer l'aspirateur, me brosser les cheveux, ranger les tous petits habits de 2 et 3 mois qui trainent dans la chambre, sortir les grands habits de 6 mois, essayer mes pantalons pour trouver quelque chose que je puisse porter sans le perdre, arroser mes plantes, etc....."
6 paires de bras, 7 avec le papa, 8 avec l'arrivée de Véro le vendredi....















Vivre en tribu c'est dingue comment cela change la vie.
Les enfants peuvent s'occuper des bébés, les tatas peuvent s'occuper des bébés, les papis et les mamies peuvent s'occuper des bébés.
Ou alors autre option, tu t'occupe de tes bébés avec l'aide de certains bras aimants disponibles et les tatas te font à manger, les mamies te font le ménage, les papis font le jardinage, les enfants chantent des chansons à tes bébés, les enfants donnent le biberons aux bébés, les enfants jouent avec les bébés.

Je le savais qu'ils seraient capable de les porter, de leur donner le biberon, de jouer avec eux, de les câliner, de les sortir du lit, de ramasser le jouet tombé du transat, j'avais hâte qu'ils puissent partager tous ces moments.
C'est pratique les grands enfants pour s'occuper des petits bébés !!
C'est le principe des tribus, les plus grands s'occupent des plus petits, cela descend en cascade d'une génération à l'autre.


















Donc tout le monde a porté, câliné, alimenté les bébés.
Sauf que tout ce monde, qui répond au quart de tour aux demandes des bébés cela donne des bébés dont le niveau d'exigences réactionnelle-maternelle qui augmente. Mais une fois que la troupe est partie, et que maman se retrouve toute seule, il faut que les bébés réapprennent à patienter. Ils réapprennent vite, ils sont formidables ces bébés ! C'est quand qu'ils reviennent les cousins ??






















jeudi 22 novembre 2012

Etre mère



Avoir des enfants, Être mère.






















Avant, dans mes périodes sombres, avant d'être mère, avant d'être enceinte, quand j'étais dans mes phases "d'aigritude-car non mère", et confrontée à l'infertilité, je me disais parfois : "elles exagèrent les filles qui ont déjà des enfants et qui pleurnichent de ne pas en avoir d'autre".
Qui "pleurnichent" c'est très péjoratifs dans ma bouche, voir méchant. Elles ont bien le droit de pleurnicher sur ce manque d'un autre enfant.

Maintenant que j'ai des enfants, j'aimerais en avoir d'autres, ou en avoir eu d'autres !!!
Oui, vous avez bien lu, j'aimerais en avoir d'autres, pas que mes petits de 5 mois ne me "conviennent" pas. Au contraire, je les adore, je peux difficilement rester loin d'eux plus de 2 heures. Je suis comblée.

Je ne pleurniche pas sur mon sort qui est très heureux, mais mon cœur se serre parfois, quand je pense au temps d'avant, tout ce temps sans enfant, alors que je voulais vivre ça depuis si longtemps.
Je savais depuis des années, voir ici par exemple, que je voulais être mère, que je savais être mère, que je pouvais être mère.
Maintenant que je le suis, je constate, "que oui, j'aime ça être mère", je me sens à ma place, bien dans mon rôle.





















Si je l'avais été depuis si longtemps, j'aurais donc "pleins" d'enfants.
Je ne sais pas combien, mais je sens bien dans moi, que si j'étais plus jeune, je serai de nouveau enceinte pour donner un petit frère ou une petite sœur à mes deux bébés d'amour.
Mais là mon coeur se serre, car je pense que je n'aurai pas d'autre enfant et je trouve ça triste.
Tout ce temps "perdu", sans pouvoir faire et avoir des enfants, cela me fait mal au coeur.
Je regrette mes 20 ans, mes 30 ans, mes 40 ans sans enfants.


Je me demande encore comment j'ai pu vivre aussi longtemps sans enfant.

Aujourd'hui je suis l'heureuse maman de DEUX bébés d'amour de bientôt 5 mois. 
Je considère, qu'à mon âge, j'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir mis au monde deux bébés pour une seule grossesse.






















Je suis terriblement émue par leur présence dans ma vie.
Et je sais maintenant que des enfants j'en aurais eu plusieurs, si je n'avais pas été infertile. 
Je me prends, parfois à rêver d'une nouvelle grossesse -idyllique, sereine, sans soucis aucun-, pour voir arriver dans notre vie encore d'autres bébés.
Mais je suis trop "vieille", il est trop tard, je ne peux pas, je ne peux plus me lancer dans les démarches qu'exigent l'infertilité pour pouvoir voir pousser un nouveau bébé dans mon ventre. 


















C'est dingue ce truc, comme un besoin, une drogue. 
D'être mère et d'avoir des enfants encore.

Vous pouvez maintenant, me traiter de "pleurnicheuse". 

P.S. : hier j'ai rendu MON tire-lait, que je n'utilisais plus depuis 2 mois bien que je poursuive l'allaitement.
J'ai eu du mal à le voir partir, un des attributs de ma maternité. 
Je l'aimais beaucoup mon tire-lait à double pompage.
Je suis complétement neu-neu, hein !!
J'ai quand même gardé les ustensiles qui allaient avec.
Vous pouvez vous moquer..............mais je n'ai pas pleuré.







samedi 17 novembre 2012

Cette année



Mon safran a une saveur vraiment très douce.
Cette fleurs magique, le crocus sativus, du mois de novembre, qui nous apporte cette épice.
Les trois bulbes plantés il y a deux ans déjà, m'ont donné une dizaine de fleurs cette semaine.
Cette année, je peux partager la magie, la beauté de la nature avec mes enfants.
Et ça, c'est juste beau et magique.